Insulaire, sur les traces de Saint-John Perse Sandrine Expilly
Saint-John Perse, de son vrai nom Alexis Leger, né à Pointe-à-Pitre en 1887, s’installe au lieu-dit « La Polynésie », sur la presqu’île de Giens à l’extrême sud du Var, en 1957. « Je viens d’habiter presque un absolu », témoigne-t-il dans une lettre à Mina Curtiss, l’amie américaine qui lui a fait don d’une villa plantée face à la mer. Perse y retrouve, comme en songe, des parfums, un ciel, une étendue qui lui rappellent l’île antillaise de son enfance, mais il s’approprie aussi peu à peu une lumière, un relief, une terre méditerranéenne qui deviendront en partie la matière poétique de ses dernières œuvres.
Sandrine Expilly a une connaissance intime de ce bout de terre à l’extrême sud du Var. Lorsqu’elle a découvert la poésie de Saint-John Perse, elle s'est laissée porter par ses mots et son souffle poétique. Sa série photographique sur les traces de Saint-John Perse, questionne la frontière entre terre et mer, entre le réel et l'onirique.