Ciné monde Xavier Lambours
La plupart de ces étonnants portraits ont été pris, en l’espace d’une année, à l’occasion de grands rituels où le ciné-monde se donne en représentation : Festival de Deauville (septembre 1982), Cannes (mai 1983) et Venise (septembre 1983). Là, se côtoient ce qu’on appelait il n’y a pas longtemps, les "monstres sacrés" du cinéma : les acteurs et les metteurs en scène, les stars et les célébrités d’une saison. Xavier Lambours ne se comporte pas en simple reporter, en chasseur de têtes,sans s'empêcher de saisir au bond un Orson Welles poursuivi par une horde de photographes ou un Arnold Schwarzenegger tout sourire au fond d'une limousine. Il préfère cependant les rendez-vous particuliers avec les vedettes pour les convaincre de le suivre, là où il a choisi de les photographier, et les plier à une mise en scène qu’il a imaginée précisément pour chacune d’elles. Cette exigence est payée en retour par ses "modèles" prestigieux : la qualité de leur réponse, c’est la singularité de cette image d’eux que Lambours a le don de capter, et qui les étonne elles-mêmes.