Trépied et éclairages amarrés entre un casque chauffant et des fauteuils en skaï, un fonds photo accroché au mur du salon de coiffure exigu, Florence Levillain reçoit les clients de Marie, son hôte, lors de rendez-vous individuels et intimes.
Le salon est un sas où se formalisent des enjeux de représentation : l’essence fait face à l’apparence, la profondeur au superflu et le naturel à l’artificiel. Marie y sacralise la chevelure qu’elle maîtrise et formate sur demande, en tenant compte de l’époque, de l’âge et de la personnalité de ses clients.
La série est ethnographique, composée d’attitudes sculpturales : les modèles photographiés sont figés par l’exigence des couleurs, méchages et mises en plis spectaculaires. Ils échappent au ridicule, car ils parlent de nous.