Les forêts sauvages Laurent Monlaü
J’aime le silence des forêts perdues, là où règne le chaos du monde, sa tendance irréversible au désordre. J’aime ces vestiges archéologiques de la flèche du temps, l’archaïsme prédateur et solidaire de ces écosystèmes fragiles. J’aime l’anarchie de la matière, la matrice primitive de nos rêves, loin du ciel et de ses dieux. Sous l’ombre protectrice de ses arbres. J’aime la forêt, comme un autoportrait, le miroir organique et chaotique de l’esprit, son écho.